Il était une fois…Analyse juridique des contes de fées.

Un ouvrage sous la direction de Marine Ranouil et Nicolas Dissaux.

Des professeurs en droit se sont interrogés sur le bien-fondé des contes et du droit, deux disciplines où l’art du discours est mis à l’honneur.

Les techniques de rhétorique, les figures de style, la famille, les responsabilités, les statuts ou encore les normes sont autant de sujets d’interrogations.

Quels sont les points communs et les divergences qui existent entre les contes et le droit ?

« N’y a-t-il pas dans cette science du droit et dans ce genre littéraire qu’est le conte de fées, une racine commune et une propension parallèle à aller vers la morale et le transcendantal ? » (Préface du livre).

Pendant plusieurs siècles, les contes de fées n’étaient pas uniquement à destination des enfants !

C’étaient des récits courts, didactiques et qui comportaient souvent une morale explicite ou discrète.

Les contes devaient instruire, conseiller et anticiper les dangers de la vie.

Le droit était une discipline prisée.

Il devait instruire, décortiquer le discours et les techniques pour convaincre.

Il faut savoir que les plus grands écrivains de contes comme Charles Perrault ou les frères Grimm ont fait des études de droit…

Les points communs entre ces deux disciplines sont légions.

Les contes dénoncent, le droit aussi.

Les contes jouent sur les règles de l’oralité, le droit aussi.

Les contes sont garants d’une morale, le droit aussi.

Le héros du conte promet et (s’) engage, le droit aussi.

Tous deux cherchent à créer un climat où la confiance est reine !

Mais comment éviter « l’inexécution du contrat » ? (p.49).

Les héros de contes ne tiennent-ils finalement pas les paroles données, dans un souci de « ressort de l’intrigue »? (p.49)

Et si Le droit apprenait à se soustraire tout en restant dans la légalité et la légitimité?

Pensons à Peau d’Ane qui fuit son père, à Cendrillon soumise à sa belle-mère ou encore à Barbe-Bleue trahie par ses épouses…

Heureusement, il y a toujours une bonne fée ou une marraine pour aider un peu quand la situation devient ingérable.

Il faut bien que justice soit faite !

Un ouvrage très complet et instructif !

@Noé On The Road

Il était une fois…, Analyse juridique des contes de fées, Marine Ranouil et Nicolas Dissaux, Dalloz, 39E
www.editions-dalloz.fr

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