Zacharie, Giant Bear

 

Zacharie propose un album dépaysant, aux sonorités douces et harmonieuses.

Muni d’une guitare et de sa voix, Zacharie envoûte, sans aucune difficulté, ceux qui l’écoutent attentivement. En quelques notes, l’univers proposé se substitue au quotidien dans lequel nous sommes. Des milliers d’images affluent…

Nous voilà projetés dans une cabane, perdue aux milieux des bois enneigés. Il fait froid, mais l’air est imprégné de cannelle et de chocolat chaud. Quelques bourgeons pointent le bout de leur nez.

Puis soudain, c’est l’euphorie. Un café, un music-hall au fin fond du désert Américain, un public qui danse, avec effervescence, au rythme des notes égrenées.

Nouveau départ, petit intérieur cosy, une veillée tardive au coin du feu. Quelques amis, un peu de whisky et surtout de jolis souvenirs à évoquer tandis que l’aurore arrive à grands pas.

L’album « Giant Bear » c’est aussi l’univers graphique d’Oliver Bonhomme à découvrir. La pochette met en relief un être humain, nu, seul, dans l’immensité de la forêt. Face à lui, un Ours bleu, aux yeux vides, lui barre la route. Que faire ? Où se réfugier pour ne pas finir en morceaux ? L’Ours est-il hostile si un lion et des milliers d’oiseaux l’accompagnent ?

L’homme affamé doit trouver un refuge…

Zacharie chante « I’m staying at home, happy to be by myself ». Sauvé alors ?

Pas évident. Zacharie s’auto-proclame « Imperfect Man » !

Il fuit l’être aimé qui l’a trahi, se réfugie dans l’alcool, constate les loupés de son histoire…

« Thank God she left me » alors « Don’t be sad » !

Les voyages, l’Océan, le Soleil, les roses ou encore le sucre sont de merveilleux remèdes pour aider les pirates à se remettre à flot. Il faut éviter les vaines promesses, se concentrer sur la douceur d’une sœur, le rire d’un ami ou la voix d’un père pour se sentir enfin soi-même !

Un album sensible et très réussi !

 

@Noé On The Road

Zacharie, « Giant Bear », Inouïe Distribution, Z Production