Les deux invitées

Les deux invitées.
Mots-clés : la Nature, la vie à la ferme, la naissance.

 

Ce matin, en se levant, Rose trouve deux œufs sur la balconnière de sa fenêtre.
« -Maman, maman, il y a deux œufs sur ma balconnière !
-Surtout, ne les touche pas !
-Il pleut des cordes ! Ils vont s’abîmer !»
La maman de Rose sourit:
« -Ma chérie, dans quelques jours, tu auras une jolie surprise. Alors, patiente ! »
Les jours passent. Toujours rien. Rose s’ennuie. Elle interroge son poisson rouge:
« Petit poisson, as-tu laissé des œufs sur ma balconnière?
-Mais non, petite rigolote ! Mes œufs sont beaucoup plus petits. »
Rose mène l’enquête. A qui sont ces œufs ? Elle est bien décidée à le savoir ! Elle met ses bottes bleues, son joli imperméable jaune avec le dessin du pommier dans le dos et descend dans le salon. Maman veut bien qu’elle se promène dans la ferme. Elle doit rentrer pour le goûter.
Rose marche jusqu’à la grange et va voir son amie la poule.
« -Petite poule, as-tu déposé des œufs sur ma balconnière?
-Mais non, petite rigolote ! Mes œufs sont bien plus ovales. »
Sur le toit de la grange, Rose repère son amie la cigogne. C’est elle qui lui a donné un petit frère il y a quelques mois !
« -Cigogne, as-tu déposé deux œufs sur ma balconnière?
-Mais non, petite rigolote ! Je ne m’occupe que des enfants ! »
Rose est fatiguée de poser des questions ! Il déjà l’heure du goûter !
Sur le chemin du retour, elle croise une grenouille et lui demande :
« -Grenouille, as-tu déposé deux œufs sur ma balconnière ?
-Mais non, petite rigolote ! Mes œufs sont déjà des têtards ! »
Rose rentre chez elle, prend un grand verre de lait et une pomme. Soudain, elle entend:
« -Cui cui cui, maman et papa sont partis. Cui cui cui, on est seuls dans le nid. »
Rose ne sait pas quoi faire. Elle appelle sa maman.
« Rose, il va falloir nourrir les oisillons en attendant leurs parents. Dépose un peu d’eau et quelques graines sur la balconnière. Fais bien attention de ne pas les toucher car leur maman ne voudra plus s’en occuper. »
Les jours passent et le soleil est enfin de retour. Les oisillons ont bien grandi. Mais toujours aucun parents à l’horizon ! Un matin, Rose entend les oiseaux lui chanter:
« -Cui cui. Merci merci. Cui cui. Nous allons rejoindre nos parents à Paris. Cui cui. Nous sommes des tourterelles. Cui cui. Enfin prêtes à libérer nos ailes. »
Les deux tourterelles s’éloignent dans le ciel tandis qu’elles chantent en chœur: « Merci petite Rose, à bientôt… ».
Rose verse une larme. Les tourterelles ne lui ont pas appris à voler…
Quand elle sera plus grande, elle ira les rejoindre à Paris. Il paraît que c’est une ville magnifique !

 

@Noé On The Road

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